Quel bonheur de faire sonner ma harpe dans ce magnifique lieu - et l’histoire passionnée des amours de la Sanseverina et de Fabrice trouvèrent un splendide écho dans ce si beau château !
Brigitte Labossière-Marin
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Je ne peux que confirmer et vous dire que ces deux soirées sont pour moi une des plus belles choses qui me soient arrivées. Lire Stendhal dans un si joli château, je n’aurais jamais imaginé que cela puisse m’arriver, surtout en compagnie de la beauté de la harpe.
Merci à nos hôtes, si délicats et si chaleureux.
Françoise Vergely
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Un très grand merci à Augustin Jacquemont d'avoir accepté d'ouvrir le château Servien pour nos 2 concerts-lecture "La Chartreuse de Parme". Comment imaginer plus bel écrin que ce magnifique salon pour le texte de Stendhal dit par Françoise Vergely et les accompagnements à la harpe sous les doigts subtils de Brigitte Labossière ?
Ces Samedi 11 et Dimanche 12 Juin 2016 furent des moments inoubliables permettant à de nombreux amis et Biviérois de se retrouver si agréablement et de contribuer à la préservation de notre patrimoine.
Marc RONDET,
Président d'Art & Patrimoine
Bonsoir à vous tous,
Soyez les bienvenus au « Château Servien », puisque tel était son nom d’origine que j’ai tenu de reprendre, il y a quelque 20 ans, pour honorer l’enfant de Biviers que fut le grand Abel Servien.
Je sais gré à Marc Rondet d’avoir eu l’excellente idée d’organiser en ces lieux une « lecture-concert » autour de « La Chartreuse de Parme ».
J’y suis d’autant plus sensible que vous trouverez derrière vous le portrait de l’une de mes quadrisaïeules, Mathilde Allemandi, qui était italienne et contemporaine de la Sanseverina dont vous parlera Françoise Vergely. Elle épousa Frédéric Farconet qui fut nommé maire de Grenoble durant la Révolution de 1848.
Le Château Servien fut acquis en 1854 par mon trisaïeul Alphonse Rallet dont le portrait se trouve ici. Je précise qu’il fut maire de Biviers de 1865 à 1888, soit le deuxième plus long mandat derrière celui du regretté Louis Charpentier.
Le parcours extraordinaire d’Alphonse Rallet mérite d’être très brièvement évoqué.
Originaire de Château-Thierry, il partit à l’âge de 22 ans tenter sa chance à Moscou, la Russie étant alors une terre d’aventure pour les jeunes gens audacieux. Il y créa une entreprise de parfum qui bénéficia très rapidement d’une grande notoriété et fit de lui l’un des pionniers - encore reconnu comme tel - de l’industrie des parfums.
Devenu en 1852 parfumeur attitré de la Cour du Tsar Alexandre II, il fut conduit à céder son affaire et à revenir en France peu de temps après son mariage, en 1854, avec Mathilde Farconet, laquelle était la fille de Fréderic Farconetet Mathilde Allemandi. De cette union naquit à Moscou une fille unique - mon arrière-grand-mère Olga Rallet - dont vous trouverez le beau portrait dans la salle à manger. Je précise qu’il ne s’agit que d’une copie d’un tableau peint par Ernest Hébert que vous connaissez sûrement tous.
Je n’en dirai pas plus car je devine que vous êtes très impatients d’écouter Françoise Vergely et Brigitte Marin-Labossière, qui se répondront l’une à l’autre avec beaucoup de talent en nous faisant revivre les amours tumultueuses de la Sanseverina et de Fabrice del Dongo.